L’arrêt maladie, période de repos et de guérison, peut permettre dans certains cas un moment de réflexion professionnelle. Pendant cette période, de nombreuses personnes en profitent pour faire un bilan de compétences pour évaluer leurs aptitudes et envisager de nouvelles perspectives. Est-il réellement possible de le réaliser durant ce moment ?
Bilan de compétences en arrêt maladie : sous quelle condition ?
Un bilan de compétences durant un arrêt maladie est tout à fait envisageable, à condition de respecter certaines modalités. La première exigence est d’obtenir l’accord de votre médecin traitant. Celui-ci doit évaluer si cette activité est compatible avec votre état de santé et ne compromet pas votre rétablissement. Bien que l’examen ne nécessite pas d’effort physique intense, il demande tout de même une certaine implication mentale et émotionnelle.
Pour savoir quand effectuer un bilan de compétences, il faut aussi consulter la convention collective de votre secteur d’activité ou le règlement intérieur de votre entreprise. Certains employeurs imposent des restrictions ou des conditions spécifiques concernant les activités autorisées pendant un arrêt maladie. L’organisme chargé de financer le bilan, tel que le CPF (Compte Personnel de Formation), doit également être informé de la situation médicale du professionnel. Cette transparence garantit que la démarche se déroule dans un cadre légal et conforme à la réglementation en vigueur.
Les avantages du bilan de compétences pendant un arrêt maladie
Cette période offre une opportunité précieuse de se concentrer sur son avenir sans la pression du quotidien. Loin des exigences du travail, le travailleur se pose les bonnes questions sur sa carrière et envisage de nouvelles perspectives. L’examen permet de redonner un sens à ce moment d’inactivité forcée. En engageant cette démarche, il transforme une situation subie en une occasion de développement personnel et professionnel. Cela renforce sa motivation et sa confiance en soi, éléments importants pour une reprise d’activité réussie. Il découvre et explore aussi d’autres domaines d’intérêt. Qu’il souhaite une reconversion ou une évolution de carrière, le bilan l’aide à identifier ses compétences et à définir un projet aligné avec ses aspirations et ses valeurs.
L’examen facilite également la réintégration du travailleur. En ayant clarifié ses objectifs et acquis une meilleure connaissance de ses compétences, il sera mieux préparé à reprendre le travail ou à envisager de nouvelles opportunités. Cette anticipation rassure aussi son employeur quant à sa détermination et à son engagement à revenir dans de bonnes conditions.
Quelle est la procédure à suivre ?
La première étape consiste à recevoir une prescription du médecin traitant qui attestera que l’état de santé de l’employé est compatible avec la réalisation du bilan. Une fois l’accord médical obtenu, l’employeur doit être informé de la démarche. Le travailleur doit ensuite contacter un organisme agréé pour organiser l’examen. Il peut utiliser son Compte Personnel de Formation (CPF) pour le financer. Il faut également vérifier que la structure choisie est bien habilitée à dispenser ce type de formation et qu’il propose un accompagnement personnalisé adapté à la situation du salarié.
Le processus se déroule généralement en trois étapes : la phase préliminaire, d’investigation et de conclusion. Au début, l’employé définit avec son conseiller les objectifs de son bilan et les modalités de déroulement. Ensuite, ses compétences, ses aptitudes et ses motivations sont analysées à travers divers tests et entretiens. Enfin, le conseiller synthétise les résultats et établit un plan d’action concret pour la suite de son parcours professionnel.
