Fiche métier chargé de mission biodiversité dans les collectivités

Fiche métier chargé de mission biodiversité dans les collectivités

Les chargés de mission biodiversité occupent une position clé dans la mise en œuvre des politiques environnementales locales. Leur rôle évolue rapidement, notamment avec l’essor des stratégies régionales et des dispositifs comme les Territoires Engagés pour la Nature (TEN). Ces professionnels combinent expertise technique et capacité à fédérer les acteurs territoriaux pour protéger la biodiversité.

Travailler sur des projets concrets de préservation

Leur mission première consiste à structurer des actions opérationnelles pour répondre aux enjeux écologiques. Cela inclut :

  • Analyser des données environnementales via des systèmes d’information géographique (SIG) pour cartographier les zones sensibles.
  • Expérimenter de nouvelles méthodes de caractérisation des enjeux écologiques, comme le montre un projet récent en Bretagne visant à améliorer la cartographie des milieux aquatiques.
  • Préparer des argumentaires techniques pour justifier des classements (ZPS, RAMSAR) ou des demandes de financement.

Animer des réunions et former les acteurs locaux

Leur rôle implique une dimension pédagogique et collaborative :

  • Organiser des ateliers avec les collectivités pour intégrer la biodiversité dans leurs projets urbains ou agricoles.
  • Former les élus et techniciens sur les outils comme la démarche TEN, en collaboration avec des partenaires régionaux (OFB, Région).
  • Faciliter les échanges entre experts et décideurs lors de réunions de gouvernance, comme le comité des financements ou le CRB.

Profil recherché et compétences clés

Compétences techniques et transversales

Les recruteurs privilégient des profils polyvalents, capables de :

  • Maîtriser les outils SIG pour produire des cartes synthétiques et des analyses spatiales.
  • Comprendre les enjeux réglementaires (UICN, directives européennes) et les stratégies nationales (SNB, SRB).
  • Travailler en réseau avec des partenaires variés (agences de l’eau, associations, services de l’État).

Expériences valorisées

Les employeurs recherchent :

  • Une connaissance du terrain acquise via des missions similaires dans des collectivités ou des organismes publics.
  • Des compétences en gestion de projet pour piloter des dispositifs contractuels (contrats trame verte, Plans Verts).
  • Une aptitude à la communication pour rédiger des rapports techniques et animer des groupes de travail pluridisciplinaires.

Conditions d’embauche et perspectives de carrière

Types de contrats et rémunération

Les offres varient selon les structures :

  • Contrats de projet (12 mois) pour des missions spécifiques, comme l’acquisition de connaissances sur la SNAP en Bretagne.
  • CDI avec salaires indicatifs entre 1 970 € et 2 000 € brut mensuels pour des postes permanents.
  • Postes en agences régionales (ex. ARB) ou en établissements publics territoriaux (EPTB).

Évolution de carrière

Ce métier offre des perspectives de spécialisation :

  • Expertise sectorielle : milieux humides, trames vertes, espèces protégées.
  • Encadrement : coordination de services ou direction de projets intercommunaux.
  • Mobilité géographique : interventions sur des territoires variés (zones urbaines, littorales, rurales).

Enjeux actuels et défis à relever

Intégrer la biodiversité dans les politiques locales

Les chargés de mission doivent convaincre les collectivités de prioriser la biodiversité face à d’autres impératifs (économiques, sociaux). Cela passe par :

  • Développer des outils opérationnels : guides méthodologiques, indicateurs de suivi.
  • Mobiliser des financements via des appels à projets (FEDER, fonds européens) ou des dispositifs nationaux (Plan Biodiversité).

Répondre aux exigences réglementaires

Leur rôle s’inscrit dans un cadre normatif strict :

  • Appliquer les directives européennes (Habitats, Oiseaux) et les lois nationales (Loi Littoral, Grenelle de l’Environnement).
  • Collaborer avec l’OFB pour aligner les actions locales sur les objectifs nationaux de préservation.

Innover dans les méthodes de travail

Les employeurs valorisent les approches innovantes :

  • Expérimenter des méthodes de cartographie pour améliorer la connaissance des écosystèmes.
  • Utiliser des outils numériques (SIG, plateformes collaboratives) pour faciliter le partage de données entre acteurs.

Perspectives d’avenir pour ce métier

Une demande croissante liée aux enjeux climatiques

La transition écologique et les crises environnementales (déforestation, pollution) renforcent le besoin de professionnels spécialisés. Les collectivités, sous pression réglementaire, recrutent massivement pour :

  • Réduire leur empreinte écologique via des plans de restauration des milieux.
  • Anticiper les impacts du changement climatique sur la biodiversité locale.

Des évolutions sectorielles à anticiper

Le métier pourrait évoluer vers :

  • Une intégration accrue avec les politiques climatiques (synergies entre biodiversité et réduction des émissions).
  • Un rôle accru dans la gestion des risques naturels (inondations, sécheresses) via la restauration des écosystèmes.

Recommandations pour les candidats

Pour réussir dans ce domaine, il est essentiel de :

  • Suivre les actualités réglementaires (ex. révision des directives européennes).
  • Développer des compétences en médiation pour concilier intérêts économiques et environnementaux.
  • Participer à des réseaux professionnels (ex. Réseau TEE) pour échanger des bonnes pratiques.

Ce métier, à la croisée de l’écologie et de l’aménagement du territoire, offre des débouchés concrets pour ceux qui souhaitent concrétiser leur engagement environnemental au service des collectivités.

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