Surveillant pénitentiaire : concours et conditions d’exercice – Fiche métier

Le ministère de la Justice lance une campagne de recrutement exceptionnelle pour plus de 1 000 surveillants pénitentiaires en 2025, avec des modalités adaptées aux enjeux sécuritaires et aux spécificités territoriales. Ce métier exigeant, marqué par des défis opérationnels et des réformes structurelles, attire des candidats motivés par un engagement citoyen et une carrière au service de la justice.
Les deux voies de recrutement
Le concours national : une mobilité géographique
Le concours national permet aux candidats de postuler sans restriction géographique, avec une affectation déterminée par leur rang de classement. Cette voie s’adresse aux profils souhaitant intégrer des établissements pénitentiaires en métropole, hors Île-de-France. Les lauréats bénéficient d’une formation initiale dispensée par l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP).
Le concours spécial Île-de-France (CNAL) : engagement territorial
Destiné aux candidats acceptant de servir six ans minimum dans la région francilienne, le CNAL offre une prime de fidélisation de 8 000 € (dont 4 000 € dès la prise de poste). Les établissements concernés incluent des sites sensibles comme Fleury-Mérogis, La Santé ou Villepinte, où les conditions d’exercice sont particulièrement exigeantes.
Les conditions d’accès strictes
Âge et diplôme : des critères clairs
Les candidats doivent être âgés de 17 à 45 ans au 1ᵉʳ janvier 2025 et détenir un diplôme de niveau 3 (CAP, brevet, etc.). Ces exigences visent à garantir une maturité professionnelle et une base de compétences transférables.
Casier judiciaire et nationalité : des impératifs légaux
Un casier judiciaire vierge et la nationalité française sont obligatoires, reflétant les impératifs de sécurité et de confiance liés à ce métier réglementé. Ces critères s’appliquent à toutes les voies de recrutement, y compris la RAEP (Reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle) pour les profils avec trois ans d’expérience en sécurité.
Le calendrier des épreuves : une préparation rigoureuse
Inscriptions et épreuves écrites : une phase clé
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 2 mai 2025, suivies d’une épreuve écrite d’admissibilité le 5 juin. Cette étape éliminatoire évalue les connaissances théoriques et les capacités d’analyse des candidats.
Les oraux : un test de résistance psychologique
Les épreuves orales d’admission se déroulent du 25 août au 12 septembre 2025. Elles incluent des tests psychotechniques et des entretiens pour évaluer la résistance au stress, la maîtrise des procédures et l’aptitude à la communication. Les résultats sont annoncés le 17 octobre 2025.
La mobilité : un enjeu de carrière
Une campagne annuelle structurée
La campagne de mobilité 2025 pour les surveillants et surveillants brigadiers s’est ouverte le 11 mars, avec une date limite de saisie des vœux fixée au 31 mars. Les mutations sont attribuées selon des critères comme l’ancienneté dans le grade, le nombre d’enfants à charge ou les bonifications d’affectation.
Des indemnités pour faciliter les déménagements
Les agents mutés peuvent prétendre à une indemnité forfaitaire pour frais de changement de résidence, sous réserve de remplir les conditions de durée de service. Cette mesure vise à atténuer les contraintes financières liées aux transferts.
Les défis opérationnels : un métier sous tension
Des conditions de travail dénoncées par les syndicats
Le Syndicat Pénitentiaire des Surveillants (SPS) alerte régulièrement sur les risques professionnels et les manques de moyens. À Valenciennes, des transferts récents ont exposé les agents à des situations dangereuses, soulignant un déséquilibre entre sécurité et effectifs.
Des tensions persistantes dans les établissements
À Lyon, des conflits avec la direction ont révélé des problèmes de gestion et une dégradation des relations hiérarchiques. Ces tensions illustrent les défis quotidiens des surveillants, confrontés à une charge de travail accrue et à des protocoles complexes.
Perspectives et ressources pour les candidats
Des outils de préparation : webinaires et formations
Un webinaire dédié organisé par France Travail le 26 avril 2025 permet aux candidats de découvrir les mécanismes du concours, les épreuves sportives et les attentes des jurys. L’ENAP propose également des classe préparatoires pour optimiser les chances de réussite.
Un métier exigeant mais gratifiant
Malgré les défis, le statut de surveillant pénitentiaire offre une carrière stable avec des perspectives d’évolution (surveillant brigadier, encadrement). Les lauréats bénéficient d’une formation continue et d’un soutien psychologique pour faire face aux pressions du terrain.
: un engagement citoyen et professionnel
Le recrutement de surveillants pénitentiaires en 2025 reflète à la fois les besoins urgents du système carcéral et les aspirations des candidats à un métier exigeant mais épanouissant. Entre concours exigeants, mobilité contrainte et défis opérationnels, ce métier reste un pilier de la justice, malgré les tensions récurrentes. Les candidats motivés doivent s’inscrire rapidement et se préparer intensivement pour relever ce défi de service public.