Garantie jeunes fonction publique : tremplin vers l’autonomie
Garantie jeunes fonction publique : tremplin vers l’autonomie
La Garantie jeunes et les dispositifs associés (comme le Contrat d’engagement jeune ou le Fonds social européen+) constituent des leviers majeurs pour faciliter l’accès à l’emploi des jeunes de moins de 30 ans, en particulier dans la fonction publique. Ces programmes, renforcés par des appels à projets récents comme le CD90 OSA (2025-2026), visent à combler les écarts entre formation et insertion professionnelle, tout en répondant aux enjeux territoriaux et sociaux.
Objectifs et publics cibles
La Garantie jeunes cible principalement les jeunes de 16 à 30 ans en situation de précarité ou de difficultés d’insertion, avec des critères géographiques et sociaux stricts. En Bourgogne-Franche-Comté, par exemple, l’appel à projets CD90 OSA (320 000 €) vise à améliorer l’accès à l’emploi via des mesures d’activation, notamment pour les bénéficiaires de la Garantie jeunes ou du CEJ.
Les publics éligibles incluent :
- Les résidents de quartiers prioritaires (QPV) ou de zones de revitalisation rurale (ZRR) ;
- Les jeunes sans soutien familial ou en situation de handicap ;
- Les bénéficiaires du CEJ, qui combine accompagnement intensif et activités obligatoires (15 heures/semaine).
Mécanismes de financement et partenariats
Le FSE+ (Fonds social européen+) finance ces dispositifs via des priorités nationales, comme la priorité 2.A : améliorer l’accès à l’emploi pour les jeunes, notamment par la Garantie jeunes et l’économie sociale. Les projets éligibles doivent impliquer des acteurs locaux (missions locales, associations) et excluent les consortiums.
Le dispositif SÉSAME, par exemple, prévoit une prise en charge des coûts pédagogiques (environ 2 000 €/jeune) pour des formations ciblées, tout en ciblant des territoires spécifiques (QPV, ZRR).
L’articulation avec la fonction publique : opportunités et défis
Intégration dans les dispositifs de formation et d’emploi
La Garantie jeunes et le CEJ offrent un accès privilégié à des contrats aidés ou à des stages dans la fonction publique. Ces parcours sont souvent accompagnés de mesures d’accompagnement renforcé, comme des ateliers de recherche d’emploi ou des formations aux métiers publics.
Le CEJ, en particulier, impose un minimum de 15 heures d’activités par semaine, combinant suivi individualisé et insertion professionnelle. Ce dispositif, déployé depuis 2022, sert de modèle pour d’autres publics (comme les bénéficiaires du RSA).
Exemples concrets de mise en œuvre
En Bourgogne-Franche-Comté, des projets financés par le CD90 OSA visent à relier les jeunes à des emplois non marchands (associatifs, publics) via des partenariats avec les collectivités locales. Ces initiatives incluent des immersions en milieu professionnel et des mentorats.
Le SÉSAME, quant à lui, cible les jeunes de 16 à 25 ans (30 ans en cas de difficultés particulières) en proposant des parcours sur mesure, intégrant des modules de formation adaptés aux besoins des employeurs publics.
Les réformes récentes et leur impact sur les jeunes
Transition vers le Contrat d’engagement jeune (CEJ)
Le CEJ a remplacé la Garantie jeunes en 2022, avec une approche plus exigeante : 15 heures d’activités obligatoires (accompagnement, formation, recherche d’emploi). Cette réforme vise à éviter les dérives des anciens dispositifs, jugés trop passifs.
Selon une étude de la Dares (avril 2025), deux tiers des jeunes sous CEJ atteignent ce seuil d’activité, mais les résultats varient selon les profils (jeunes en situation de handicap, résidents de QPV).
Rôle du FSE+ dans le financement des projets
Le FSE+ joue un rôle central dans le financement des dispositifs d’insertion, avec une gestion décentralisée (régions, départements). En 2025, des appels à projets comme le CD90 OSA illustrent cette dynamique, en ciblant des territoires prioritaires et des publics spécifiques.
Les défis à relever pour une meilleure efficacité
Coordination entre acteurs institutionnels
Un des principaux obstacles réside dans la fragmentation des dispositifs (Garantie jeunes, CEJ, SÉSAME, Visale). Une meilleure articulation entre les missions locales, France Travail et les collectivités est nécessaire pour éviter les chevauchements et les lacunes de suivi.
Adaptation aux besoins spécifiques des territoires
Les critères d’éligibilité (QPV, ZRR) répondent à des réalités territoriales contrastées. Cependant, certains jeunes hors de ces zones, mais en situation de précarité, risquent d’être exclus. Le SÉSAME tente de pallier ce problème en incluant des bassins de vie avec des taux de pauvreté élevés.
Perspectives futures et recommandations
Renforcement des partenariats public-privé
Pour améliorer l’efficacité des dispositifs, une collaboration accrue avec le secteur privé est nécessaire. Des modèles comme les contrats de professionnalisation ou les entreprises d’insertion pourraient être étendus, en s’appuyant sur des financements FSE+.
Développement de formations ciblées
Les formations proposées doivent mieux répondre aux besoins des employeurs publics (ex. : métiers de la santé, de l’administration, de l’environnement). Le SÉSAME montre la voie en intégrant des modules sur les compétences transversales (gestion de projet, numérique).
Conclusion
La Garantie jeunes et ses déclinaisons (CEJ, SÉSAME) restent des outils indispensables pour lutter contre le chômage des jeunes, en particulier dans la fonction publique. Pour maximiser leur impact, il est crucial de simplifier les procédures, renforcer les partenariats et adapter les formations aux réalités du marché de l’emploi. Les appels à projets comme le CD90 OSA et les financements FSE+ offrent des leviers concrets pour concrétiser ces ambitions.